René PUJOL , le catalan du Pacifique

Avocat, écrivain, poète

1905-1983

Après des études de droit, ce catalan - et fier de l’être - de PERPIGNAN, s’exile aux Nouvelles Hébrides, une colonie franco-britannique du Pacifique, où il entre au service de la Compagnie Cotonnière, avant de s’établir comme planteur de café en 1938. Puis il devient directeur de sociétés. C’est alors qu’en 1947 il accepte la charge d’avocat des indigènes auprès du Tribunal mixte du condominium, à Port-Vila la capitale, une mission qui changera sa vie.

Après avoir plaidé, en anglais comme en français, pendant une vingtaine d’années, il renoncera à sa carrière en 1969 à la suite d’un accident de voiture en France où sa femme trouvera la mort et où il sera lui-même gravement blessé. Il prend alors sa retraite à Nouméa.

En dehors de ses occupations professionnelles, René Pujol montre une grande activité sociale. C’est ainsi qu’il présidera le syndicat agricole, le club des Nouvelles Hébrides et l’Automobile Club local. Pendant la guerre du Pacifique où les japonais menaçaient l’archipel, il s’occupera également de nombreuses œuvres de bienfaisance.

Par ailleurs, membre actif du Syndicat des Journalistes et écrivains, il collabore épisodiquement à des journaux français et australiens (France Australe, le Sun) sous le pseudonyme de Jacques Roussillon. Il sera lauréat du concours littéraire du centenaire de la Nouvelle-Calédonie en 1953. Il est l’auteur d’un volume : Echos d’ici et d’ailleurs et écrira ses Souvenirs 1905-1960.

La peinture, la poésie et le piano étaient ses violons d’Ingres.

De son union avec Paulette LAPORTE, la fille du médecin-colonel Joseph LAPORTE (1881-1949), qui servit comme médecin administrateur délégué à Malicolo, sont nés six enfants dont l’aînée, Odette Pujol (1932-2014).

Traits de feu

Frémissements d’ailes

A travers l’air bleu

Des cocotiers, frôlant fûts et panaches,

Perruches folles

Sous un ciel bleu sans tâche

Rapides volent…